La nouvelle ambassade de France de Libreville revendique une image emblématique, évocatrice tout à la fois de son devoir de représentation, d’une économie locale émergente et durable et d’une forêt primaire en quête d’exploitation responsable. Une image sculpturale, suggestive comme peut l’être l’art africain, et appropriable par les deux cultures, gabonaise et française. Une image d’arbre abattu et couché dans la pente du sol, de grume dont l’ébranchage aurait juste laissé une ramification. Une image qui se construit pourtant en béton, pour répondre aux exigences sécuritaires comme aux contraintes climatiques, pour s’adapter aussi aux réalités constructives du pays, mais qui trouve son allégorie dans une peau de bois enveloppant ses flancs. Dans une écorce ciselée et ventrue, plus sophistiquée que brute, valorisant l’élégance organique d’un design industriel, calculant avec précision sa courbe oblongue.