un ancrage aux rues Les 56 habitations du projet s’installent en lieu et place des « belvédères », un ensemble d’immeubles vétustes – désormais détruits – construits dans les années 1960, et dont la monotone répétitivité participait de façon négative à l’identité du quartier. Les nouvelles constructions s’implantent fermement sur le boulevard urbain qui leur fait face, au droit de la ligne de tramway. Cet ancrage prend la forme d’une architecture haute, élancée et flamboyante, et dont la silhouette crénelée se décline dans un gabarit plus petit en direction du cœur d’îlot. D’un point de vue formel, le jeu des toitures provoque une réduction des échelles. Les pans inclinés introduisent une dimension domestique : les lignes fragmentées rompent la linéarité des bâtiments positionnés en vis-à-vis. Chacune des faces des belvédères se dotent d’espaces extérieurs : tantôt loggias sur les pièces de vies ou coursives d’accès selon les expositions. Tirant profit d’une organisation nord-sud, les habitations sont toutes traversantes. Les façades se lisent comme des espaces habités. Au centre du projet, le jardin apporte une nouvelle consistance à ce vaste site : travaillé dans une logique d’ensemble, il lie les bâtiments entre eux, dissimule les socles, guide les cheminements vers les entrées. Agrémenté de talus, de noues et de passerelles, ponctué de bancs, le jardin se déploie comme une invitation à la promenade.